Grosse étape
29 Juillet - 6ème etape
Villadossola - Milano
149 km
90km de veloroute! En Italie! Qui l'eut cru? L'étape que je redoutais le plus au niveau du trafic et des voitures s'avère être la plus tranquille, j'arrive dans le centre de Milan en longeant un canal qui part du bout du lac majeur jusqu'au centre de Milan: le naviglio.
Hé oui, car ce canal pensé par Leonard de Vinci, servait au XVIe siècle, à transporter le marbre de Domodossola à Milan, pour y construire le Duomo! J'empruntais donc sans le savoir cette route historique jusqu'à ce que je rencontre un Italien qui m'expliquera tout!
Il voulait se ballader avec sa fille, elle préférait l'ordinateur, il me propose de venir avec lui me baigner dans un fleuve à côté (le ticinio). Ravi j'accepte, et me rafraichit! Sur les bons conseils d'un cycliste de Gouvieux, qui avait lui aussi entrepris ce voyage (avec son fils de 15 ans) j'emprunterai un bateau de Verbania à Laveno. Pour la vue surtout. C'est vrai, les grands lacs et les maisons qui les bordent, c'est beau!
J'arrive un peu crevé à 19h à Milan, en évitant les orages. Je rejoins Pasquale mon ami Italo-Brésilien qui s'occupe d'un mouvement religieux dont il m'avait longtemps parlé. Je suis très, trop bien accueilli et j'assiste à cette "célébration" qui se révèlera être en fait simplement... un secte.
Et oui.
C'est bien comme ça qu'on appelle les mouvements "religieux" qui demandent de "sacrifier 10% de sa vie financière au pasteur - pardon à l'église - pardon à Dieu" ?
C'est bien comme ça qu'on appelle les communautés qui font la prière en agitant des sous en l'air?
C'est bien comme ça qu'on appelle les groupes très fermés d'où on ne peut pas ressortir (on vous fait signer un papier dès la première venue avec coordonées téléphoniques + une décharge certifiant accepter d'être contacté régulièrement)
Bref, une fois arrivé dans l'appartement Milanais du couple de pasteurs, Pasquale me demande ce que j'ai appris de ce voyage.
Je suis surpris par la question mais la première réponse qui me vient en tête est justement que "c'est un voyage" dans le vrai sens du terme. Je prend conscience de la géographie, de la notion des distances, et surtout, je prends le temps du voyage, ce qui surprend toujours les gens des villages. C'est peut être aussi pourquoi on se sent si différent quand on arrive en ville, là où tout va à 100km/h.
Pasquale vient dormir avec moi chez les pasteurs et aaaaah! Quel plaisir encore une fois de dormir au chaud, sans couverture de survie et avec un vrai oreiller.
Ca a beau être une secte, ils ont au moins le mérite d'avoir un bon matelas!
Et demain, tataaaaaaa PIACENZA!!!