VENI, VIDI, VICI !!!
10 Août - 17ème étape
Bracciano - Roma
55 km
Dernière étape! Et ben c'est passé vite! Pourtant j'aurai quand même pédalé 1470 km, en 17 jours! C'est pas rien!
Bref, je quitte mon super emplacement de camping à 06h45 (j'étais bien installé, à 10m du lac - volcanique - ce qui explique l'absence de moustiques...) et je m'en vais pour Rome en empruntant un maximum les petites routes qui me permettront de rentrer, non pas dans "la prison Milanaise" (cf article Milan-Piacenza) mais bien dans "la prison Romaine" (et là je me rend compte que c'est toujours plus dur de sortir que de rentrer en prison).
ndlr: Le terme "prison" est à prendre au sens figuré pour désigner la difficulté à sortir d'une grosse ville tout en évitant les voitures et leurs autoroutes.
Je m'arrête 3 fois prendre mon petit déjeuner, je quitte les dernières routes de campagne, et déjà il semble que je rentre dans une ville!
Je guette le panneau "Rome" pour y faire la photo souvenir, qui s'ajoutera à celle du col du Simplon, et de Poggibonsi, puis après 2-3km, je freine, stoppe Marcella (toujours mon vélo), et demande à deux passantes sur cette quasi bretelle d'autoroute:
"-Ma qui...dove siamo?
-A Roma caro, a Roma!"
Je n'en reviens pas: Ça y est, je suis arrivé à Rome! Sans même m'en rendre compte! Je suis entré dans la ville aussi vite qu'est passé mon voyage! Et comme lorsque je passais certaines frontières ou lieux caractéristiques, je ne réalise jamais sur le coup! Peut-être justement parce que c'est logique, ça n'étonne pas: après la la vallée, la montagne, puis la descente et la plaine.
Je ne ressens pas la chaleur du tarmac quand s'ouvrent les portes d'un avion, car elle est montée progressivement, avec tous mes souvenirs et ces rencontres.
Je suis donc les indications pour "Roma centro", je longe une longue forteresse qui se révélera en fait être celle du Vatican, et là, ça y est, je reconnais!
La file interminable des touristes d'un jour pour visiter les "Musei Vaticani"! Je continue ma descente de la victoire, le poing en l'air, le sourire au visage, un touriste mexicain m'applaudit. Les autres ne comprennent peut-être pas. Mais ça m'est égal, me voilà déjà place Saint Pierre! Je reste immobile, assis sur mon beau vélo, à sourire bêtement! Et les files défilent.
Il est 09h45 et Maria qui m'héberge m'attend à 10h00. Ponctuel, je rejoins le campo de' fiori en m'orientant dans ces rues que j'ai tant arpenté! Amélie n'aura pas pu être là pour le comité de bienvenue, on se retrouvera le lendemain à Florence. Je passerai la journée à savourer Rome et retrouver des amis Romains: du travail, de la gelateria ou d'ailleurs.
Ainsi s'achève un de mes plus beaux voyages.